Michelle Obama

Vous connaissez la blague que tout le monde raconte sur Michelle Obama?
« Michelle et Barack vont manger dans un restaurant italien new-yorkais. Pendant le repas le propriétaire du restaurant vient les saluer; c’est un ancien amoureux de Michelle.
Ensuite, Barack dit à sa femme :
-Te rends-tu compte que si tu avais continué ta relation amoureuse avec lui, tu serais l’épouse d’un propriétaire de restaurant new-yorkais!
Michelle rétorque :

-Bien non, Barack. Tu n’as pas compris. Ce serait lui qui serait devenu président des États-Unis. »

 

Devenir de Michelle Obama (crédit photo Phrenssynnes) Devenir de Michelle Obama (crédit photo Phrenssynnes)

 

Devenir de Michelle Obama

Je ne sais pas si c’est une blague ou une réalité. Peut-être le saurais-je après avoir lu « Devenir »? Une très bonne amie me l’a offert pour mon anniversaire. Je n’ai que quelques pages de lues et peut-être madame Obama parlera-t-elle de cette fameuse histoire?
Au début, elle nous raconte ses premières leçons de piano.

 

Quand on est petit, on peut avoir l’impression qu’un piano possède mille touches. On a sous les yeux une étendue de noir et de blanc plus longue que deux petits bras écartés. Le do du milieu, n’ai-je pas tardé à apprendre, était le point d’ancrage. C’était la frontière entre le territoire de la main droite et celui de la main gauche, entre les clés de sol et de fa. Il suffisait de poser le pouce sur le do du milieu pour que tout le reste se mette en place automatiquement.

 

Moi aussi, j’ai suivi des cours de piano. J’étais en troisième année, lorsque mes parents ont décidé de m’inscrire à des cours avec madame R. Je me rappelle qu’elle portait des lunettes sur le bout du nez, elle roulait ses « R » et avait des ongles vernis très rouges. Lors de la deuxième leçon, elle commença à me parler; la clé de sol, la clé de fa… Je regardais la partition et cela ressemblait à du chinois. Je l’interrompis et lui posai une question. Était-ce sur la clé de fa? La clé de sol? Je ne me rappelle pas quelle était la question, mais je me souviens du ton sec sur lequel elle m’a répondu :

 

– Je te l’ai déjà expliqué une fois, je ne te l’expliqueRRRai pas deux fois!
J’avais sept ans, l’âge de raison, dit-on.

J’ai pensé, sans le dire pour ne pas être insolente: vous êtes le professeur et moi l’élève, qui répondra à mes questions si ce n’est pas vous. Je la trouvais stupide et c’était la première fois que cela m’arrivait d’avoir un tel jugement sur un adulte. Pis, je ne comprenais pas comment elle pouvait avoir un comportement si niais. De retour à la maison, j’ai dit à mes parents que j’abandonnais le piano. Il m’est arrivé souvent de raconter ce récit à mes amis et à mes enfants.

Des souvenirs

Lire le livre de Michelle Obama a ravivé ce souvenir. Je me souvenais des « R» roulés, des doigts aux ongles rouges du professeur sur la partition. Et, soudain, j’ai éclaté de rire. Toute seule. Je venais de comprendre; ce que Michelle avait écrit était exactement la leçon que je n’avais pas comprise. La première leçon du do du milieu! Pourtant, je n’avais pas de trouble d’apprentissage ni de difficulté à l’école. Pourquoi en aurais-je eu au piano?
Je me suis sentie un peu triste. Je me suis interrogée: et si j’avais eu un meilleur maître, quel impact cela aurait-il eu sur ma vie? Est-ce que j’aurais été une bonne musicienne? À cet âge, le cerveau est très malléable, peut-être aurais-je développé des habiletés différentes qui m’auraient amenée ailleurs dans la vie? Je n’aurais peut-être pas choisi la même profession?

 

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Qui serais-je devenue? Est-ce que j’aurais été la même personne?
Puis, je me suis demandé comment je pourrais lire en même temps deux rangées de cinq lignes avec beaucoup de points et de signes sur chacune d’entre elles. Traduire ces lignes dans mon cerveau pour ensuite bouger mes dix doigts en conséquence sur cette « étendue de noir et de blanc » et en analyser le son. J’ai alors ressenti une incroyable admiration pour tous les pianistes de la terre.

En guise de conclusion, on a tous eu à un point dans notre vie un mauvais professeur, un adulte ayant mal agit envers nous ou une colossale difficulté.

L’important à retenir

Si je n’avais pas eu cette madame R sur mon chemin, aurais-je trouvé le bon clavier pour moi? Ce clavier, celui où je suis en train de pianoter pour vous écrire.

 

Et vous? Avez-vous eu une madame R dans votre vie?

 

Phrenssynnes

 

 

 

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book club illustration (credit DIVI)

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