Tome 1 — avant 1760 de Jean-Sébastien Marsan

Je vous présente une bonne suggestion de lecture pour l’été 2021. C’est un livre différent de mon registre habituel. Madame A de mon club de lecture m’a proposé le premier tome de l’Histoire populaire de l’amour au Québec. L’amour au temps de la Nouvelle-France. Wow! Quel sujet!



Quatrième de couverture

« Au Québec, tout le monde a entendu parler des Filles du roi, du labeur de la colonisation, des coureurs de bois qui convoitaient les Amérindiennes, etc. Mais qui se souvient des “bons soirs” pour les fréquentations? Des mariages à la “gaumine”, des “sommations respectueuses”, des dispenses ecclésiastiques qui permettaient de convoler avec un cousin ou une belle-sœur, ou encore des mariages “remarquables”, lorsque les frères d’une famille épousaient les sœurs d’une autre famille ? Il est arrivé qu’un veuf et que son fils épousent une veuve et sa fille !

Des premiers explorateurs de la Nouvelle-France jusqu’à la Conquête, ce premier tome de l’Histoire populaire de l’amour au Québec s’attarde à toutes les facettes de la vie intime de l’époque… »

C’est un livre d’environ 200 pages divisé en quatre parties:

  • Orphelins et orphelines en Nouvelle-France;
  • Mœurs des Amérindiens et fantasmes de Blancs;
  • Rencontre, mariage et famille en Nouvelle-France;
  • Exclus, déviants et victimes.

Ce que j’ai moins aimé dans l’Histoire populaire de l’amour au Québec

Le texte de L’histoire populaire de l’amour en Nouvelle-France est assez dense et on aurait pu aérer un peu plus la présentation.

Ce que j’ai aimé dans l’Histoire populaire de l’amour au Québec

C’est un livre divertissant car il est truffé d’anecdotes aussi croustillantes les unes que les autres. On apprend certaines choses sur l’histoire de la Nouvelle-France. En fait, on découvre comment les évènements se sont déroulés, et cela, sans l’interprétation teintée de la religion.

J’ai l’impression que certains faits mémorables sont remis au bon diapason. C’est le fruit d’une longue recherche, car les notes en fin de volume font une quinzaine de pages.

Personnellement, j’ai bien ri en lisant la partie où l’on parle des mœurs des Autochtones. Ce fut un énorme choc de culture pour les Français. Les mentalités du point de vue de la sexualité et des relations homme-femme ne pouvaient être plus différentes. Dans le contexte d’aujourd’hui, ce texte enrichissant nous aide à comprendre les Autochtones.

À titre d’exemple, voici des faits relatés que je trouve le plus drôles.

Citation

«L’évangélisation» des Autochtones (par le baptême, le mariage catholique et la sédentarisation) s’est révélée inefficace, n’entraînant que de rares conversions. […] L’univers autochtone était d’autant plus séduisant pour les Européens que la «civilisation» ne pouvait amadouer les «sauvages». Attirés par l’aventure, les coureurs de bois ont tout abandonné pour aller vivre dans une communauté amérindienne où ils ont pris épouse. Ces «Indiens blancs» semblaient envoûtés, ensorcelés par un mode de vie à nul autre pareil.

Jean-Sébastien Marsan

Il faut croire que ce mode de vie attirait aussi certaines femmes. Le roman de Michel Jean, Kukum, paru en 2019 relate un récit du genre.

Ce recueil sur l’amour au Québec, c’est aussi l’histoire des femmes de la Nouvelle-France. J’invite les jeunes à lire ce livre pour qu’ils soient conscients du chemin parcouru par la gent féminine depuis cette époque.

Si vous recherchez un essai distrayant, ce bouquin vous attend à la librairie.

Comme toutes les semaines, Lhom, mon mari, nous présente une photographie. La voici :

Saint-Émilion, France

Et vous? Préférez-vous les fictions ou les essais?

Je vous souhaite une bonne semaine.

Phrenssynnes

P.S. Les auteurs mentionnés et leurs éditeurs n’ont pas été mis au courant de ce projet.

J’ai acheté moi-même ce livre.