Les survivants d’Alex Schulman

J’ai lu pour vous, vraiment pour vous, Les Survivants d’Alex Schulman. Je déclare cela parce que j’ai décroché à un certain moment. Mais ce qui m’a tenu en haleine, ce sont les mots d’Algemeen Dagblad : « Une histoire magnifiquement composée et un apogée que personne ne voit venir. » J’ai poursuivi à cause de la quatrième de couverture. Je voulais connaître cet accident, le point culminant du roman, cette fin qui nous surprend. Et je ne regrette pas d’avoir persévéré car cette œuvre originale vaut la peine d’être lue.

La quatrième de couverture

 

 

Quatrième de couverture de Les survivants (crédit photo Phrenssynnes)

Ce que j’ai moins aimé

Au moment où je me suis sentie ennuyée et perdue, dans ce roman au sujet de trois garçons que je trouve malheureux, je me suis dit, attention! Je souhaitais deviner, je désirais découvrir cet apogée inattendu. Je me suis arrêtée et j’ai observé les titres des chapitres.

Cette analyse m’a aidé à démêler et à saisir la structure et la trame du récit. La fiction est écrite à la troisième personne, mais du point de vue d’un seul personnage. Et cela, je l’ai compris à la fin. Je fais bien attention pour ne rien dévoiler! Non, je ne vous divulguerai pas le punch final.

La structure du livre Les survivants

L’auteur nous raconte l’histoire d’une façon non linéaire en rapport avec le temps. Il utilise deux séries de chapitres qui sont présentés en alternance. La première se déroule de nos jours et les titres nomment une heure de la journée.

Les survivants d'Alex Schulman (crédit photo Phrenssynnes)

Par exemple, le premier chapitre de cette séquence se passe à 23 h 59 et cette journée défile à l’envers au fil du livre. Le deuxième chapitre fait partie d’un enchaînement différent.

Dans cette autre série de chapitres, on découvre la famille et son cheminement, de manière linéaire. On avance dans le temps jusqu’au fameux accident. Et leur histoire continue dans chacun de ces chapitres jusqu’à ce que le récit se rejoigne.

Comprendre cet arrangement m’a aidé à me retrouver dans le roman. De temps en temps, dans les sections qui se déroulent à notre époque, l’auteur fait des ellipses vers le passé. J’ai trouvé que c’était parfois difficile de se situer. À un moment, je me suis demandé si Benjamin, l’un des trois frères, n’était pas en réalité mort. Mais non, ce n’était pas le cas.

J’ai ressenti de la colère en lisant ce livre. On est fâché de voir les parents ne pas bien s’occuper de leurs enfants. Mon côté maternel, peut-être un peu trop protecteur, s’opposait. Je n’aurais jamais permis cela, je n’aurais jamais fait cela.

Les survivants d'Alex Schulman (crédit photo Phrenssynnes)

Ce que j’ai aimé

Cet ouvrage m’a fait prendre conscience d’une chose. L’importance de la structure dans la construction d’un roman dépeint le vrai travail de l’écrivain. Car la façon de présenter ces évènements demeure cruciale.

Lors de la fameuse révélation, vers la fin du livre, on est surpris, mais on a le sentiment que c’est plausible.

C’est le style d’histoire qu’on a besoin de consulter deux fois, ou presque. On ne peut s’empêcher de revenir en arrière pour relire certains passages. Et là, on comprend pourquoi l’écrivain nous a piégés. Je me suis demandé s’il avait le droit de nous prendre de la sorte. Et ma réponse est oui, il respecte les principes littéraires. Il réussit tout simplement à tisser cette histoire de façon experte. La clé réside dans la narration.

J’aime bien lire des romans étrangers. Cela nous permet de connaître différentes cultures. J’ai découvert cette fois-ci les pirojkis!

L’auteur parvient à nous faire ressentir les émotions et à ralentir certains moments.

Une citation du livre Les survivants

« Il suivit des yeux une guêpe qui tournoyait fiévreusement au-dessus d’un bol de sauce à la crème abandonné sur la table du déjeuner. La guêpe était lourde, ses déplacements erratiques, elle avait des problèmes, ses ailes semblaient battre de plus en plus lentement, avec de plus en plus de peine, elle s’approcha trop près de la sauce et s’y englua. » Alex Schulman

Avouez qu’on la voit bien cette guêpe!

Une autre chose fascinante du livre est cette universalité que l’auteur nous fait revivre, celle de l’enfance. On se reconnait dans les taquineries méchantes des frères, dans leurs jeux imaginaires.

En conclusion, ce bouquin intéressant, cette histoire originale fait écho en nous, même après la finale.

Photo de Lhom

J’ai toujours pensé que la Suède et le Québec devaient se ressembler même si je n’ai jamais visité ce pays scandinave. En lien avec cette histoire suédoise, voici un panorama québécois. Le lac Gouat.

Un lac, une forêt dense de sapins, est-ce dans un paysage semblable que les trois frères du roman ont vécu plusieurs étés ?

Lac au Québec (crédit photo Lhom)

Et vous? Avez-vous lu cet écrivain? J’aimerais beaucoup avoir vos commentaires si vous avez lu ce livre.

Bonne semaine.

Phrenssynnes

P.S. L’auteur et ses éditeurs n’ont pas été mis au courant de ce projet avant publication. J’ai emprunté ce livre à ma bibliothèque municipale.

2 Comments

  1. Phrenssynnes

    And the end is very surprising! Have a nice weekend Rachel.

  2. Rachel

    Looks an intriguing book to read. I like books that go back and forth in time.

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