Introduction

Une ancienne collègue m’a suggéré cette lecture, Le mage du Kremlin de Guiliano Da Empoli, un politicologue. 

Elle m’a mentionné que ce roman est une très belle façon d’en apprendre davantage sur la culture russe. C’est l’histoire du principal conseiller de Poutine. Après avoir lu mon article de juin dernier où je vous parle d’une conférence de Rafael Jacob, elle se doutait que ce livre m’intéresserait.

Elle avait raison, je l’ai trouvé captivant.

Première de couverture Le mage du Kremlin (crédit photo Phrenssynnes)

Quatrième de couverture

Quatrième de couverture Le mage du Kremlin(crédit photo Phrenssynnes)

Ce que j’ai aimé

C’est le genre de livre que j’aime lire avec une tablette électronique ou un cellulaire à portée de main, car à tout moment, j’avais envie de plus de précisions. Le mage du Kremlin est un roman, donc un récit inventé par l’auteur.

Par contre, tel que spécifié au début : « Ce roman est inspiré de faits et de personnages réels, à qui l’auteur a prêté une vie privée et des propos imaginaires. Il s’agit néanmoins d’une véritable histoire russe. »

Ce roman m’a fait connaitre plus en détail l’histoire de la Russie. Cela m’a aussi permis de découvrir ces oligarques russes dont on entend beaucoup parler ces dernières années.

Cette histoire nous porte à réfléchir sur les différences culturelles. L’auteur ne parle pas de corruption dans le texte, mais pour nous, Nord-Américains, c’est bien ce qui se passe là-bas. C’est le mode de fonctionnement normal, valorisé et accepté.

Capture écran Prigojine de Phrenssynnes

Bref, ça marche comme ça en Russie.

Pour eux, c’est mal vu de payer de sa poche pour une datcha (maison de campagne russe). C’est beaucoup plus prestigieux de se la faire octroyer par le président en remerciement pour services rendus. Le mage du Kremlin est Vadim Baranov, un stratège politique qui guide Poutine dans son poste de dirigeant. C’est Vladislav Sourkov qui a inspiré le personnage de Baranov.

Les cheveux m’ont dressé sur la tête à certains moments. Lisez la citation 1.

Ici, au Québec, on se fend en quatre pour inculquer à nos enfants de bonnes valeurs. On souhaite éliminer l’intimidation à l’école et les lieux fréquentés par les jeunes. Nous désirons leur apprendre l’ouverture aux différences culturelles et aux diversités sexuelles.

On veut qu’ils respectent les handicapés, les aînés et la vulnérabilité que peut vivre un être humain.

Il n’y a pas qu’en Russie où on voit ce genre de mauvais comportement. Nous nous rappelons tous le règne de Trump.

Citation 1

«Les gens pensent que le centre du pouvoir est le coeur d’une logique machiavélique, quand en réalité c’est le coeur de l’irrationnel et des passions, une cour d’école, vous dis-je, où la méchanceté gratuite a libre cours et prévaut immanquablement sur la justice et même sur la pure et simple logique. Parmi les primates, l’homme a le plus grand cerveau, c’est vrai, mais sa bite aussi est la plus grande, plus que celle du gorille. Et ça, ça doit bien vouloir dire quelque chose, non?»

Les tactiques du mage du Kremlin

Dans le roman, on nous montre comment Poutine n’hésite pas à se servir de tactiques qui visent les faiblesses d’un autre leader. Notamment, il a fait entrer son gigantesque labrador noir dans la salle où il rencontrait Angela Merkel, elle qui a une phobie extrême des chiens. On peut même voir cette anecdote sur le web.

J’avoue que ces pratiques d’intimidations de la part des grands leaders du monde me dérangent. Vous me trouverez peut-être fleur bleue, mais comment voulez-vous apprendre des comportements raisonnables aux enfants alors que ceux qui nous gouvernent nous montrent le pire exemple!

Capture écran Brezovsky de Phrenssynnes

Quelques passages m’ont marquée. Entre autres, cette citation philosophique en rapport avec l’oeil et la vision a frappé l’optométriste en moi.

Citation 2

«L’oeil humain est fait pour survivre dans la forêt. C’est pour cette raison qu’il est sensible au mouvement. N’importe quelle chose qui bouge, l’oeil la capte et transporte l’information au cerveau. En revanche, tu sais ce qu’on ne voit pas? […] Ce qui reste immobile, Vadia. Au milieu de tous les changements, nous ne sommes pas entraînés à distinguer les choses qui restent les mêmes. Et c’est un grand problème parce que, quand on y pense, les choses qui ne changent pas sont presque toujours les plus importantes.»

Ce que j’ai moins aimé

J’ai dû mettre un peu de temps et de persévérance pour embarquer dans l’histoire. Contrairement à mon habitude, je n’avais pas lu la quatrième de couverture avant de commencer la lecture du livre. C’est peut-être pour cela. De plus, je ne suis pas spécialiste en politique.

Mais, un coup parti, vous ne pourrez pas vous arrêter.

Une autre chose qui m’a un peu rebutée, c’est la difficulté des noms russes. J’avais l’impression de tous les mélanger.

Par contre, je dois avouer que c’est plus facile que lorsqu’on lit des noms dans un roman islandais! C’est pourquoi parcourir ce bouquin en faisant des recherches sur une tablette électronique ou un téléphone intelligent rajoute de la valeur à cette lecture.

Capture écran Sechine de Phrenssynnes

Photo de Lhom

Lhom nous offre cette semaine une photographie de l’océan et des dunes de Pilat, près d’Arcachon en France.

Les dunes du Pilat (crédit photo Lhom)

Recommandations

 Fait marquant de l’actualité, Evgueni Prigojine, dont on parle dans le roman, est récemment décédé dans un accident d’avion.

Patrick Lagacé, Nathalie Collard et Caroline Montpetit ont parlé de ce roman. Cécile Vaissié en fait aussi une excellente critique.

Bref, vous devez lire absolument Le mage du Kremlin de Guiliano Da Empora.

Et surtout si:

  • Vous prévoyez un voyage en Russie. Hum… je me demande si vous êtes nombreux?
  • Vous vous intéressez à ce pays, à la politique internationale ou à la guerre en Ukraine.
  • Vous aimez les romans politiques.
  • Vous avez envie d’en apprendre plus sur les stratégies de bas étage, mais efficace!

Connaissiez-vous cet auteur?

Je vous remercie d’avoir lu cette chronique.

Si vous avez aimé cet article, je vous exprime toute ma gratitude si vous le partagez avec vos amis, votre famille ou sur les réseaux sociaux. 

Je suis également reconnaissante que vous ayez pris le temps de lire mon texte au complet et de contribuer à la popularité du blogue!

J’attends vos commentaires avec plaisir.

Bonne semaine.

Phrenssynnes

P.S.: Je n’ai pas avisé, avant publication, les auteurs et éditeurs mentionnés dans cet article.

 

 

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book-club_illustration-10 (crédit DIVI)

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