Être grand-mère et le chemin parcouru

Plus jeune, j’étais une personne très douce et j’avais un problème à dire non. Peu après avoir accouché de mon premier bébé, j’ai appréhendé mes difficultés en tant que maman. Je devrais dire niet souvent, agir avec fermeté et inventer des punitions au besoin. Je sais, on utilise maintenant le mot « conséquence », pas punition!

J’ai compris, alors, le plaisir d’être grand-maman. Je n’aurais pas besoin de dire non à mes petits-enfants et je ne ferais que gâter.

Je suis grand-mère trois fois. J’ai deux petits-fils, une toute nouvelle petite-fille et beaucoup de chemin parcouru.

Voici la première photo prise avec l’ainé de mes petits-enfants.

Vieil arbre sur le Marginal Way, Ogunquit (crédit photo Phrenssynnes)
Première photo avec mon premier petit-fils (crédit photo Phrenssynnes)

L’histoire du Zincofax

Mais avant de devenir une grand-mère, je devais, pour être une bonne maman, faire attention à mon comportement.

Afin de bien l’éduquer, j’ai dû ne pas rire lorsque mon ainée a fait un immense dégât. Elle avait tartiné plusieurs murs, les meubles de sa chambre ainsi que sa salopette avec la crème blanche et visqueuse appliquée pour son érythème fessier.

J’ai réussi, par miracle, à croquer cet instant mémorable avec un appareil photo avant que ma fille ne rempire la situation. Nous n’avions pas de téléphone intelligent dans nos poches à cette époque.

***

L’histoire du caillou

À l’époque, j’étais une maman très occupée. J’éduquais deux enfants, j’avais un mari, un travail avec des responsabilités, etc. L’expression «charge mentale» n’existait pas encore mais on la vivait quotidiennement.

Un jour, j’étais pressée et je rangeais la chambre de ma cadette. Je ne sais quel évènement me contraignait, mais j’étais obligée de faire ce ménage.

En même temps, je songeais probablement au menu du souper, à la pile de lavage, à ma prochaine réunion de bureaux ou à n’importe quel autre tracas sur ma liste de trucs à accomplir. Mais avant tout, j’essayais de mettre fin au chaos qui régnait dans cette pièce. Ce dont je me souviens le plus, c’est que je n’en avais pas du tout envie. Et je devais ajouter une tâche de plus, apprendre à ma fille à être plus ordonnée.

Et, c’est là que j’ai découvert le caillou.

Une vulgaire pierre sale, pleine de terre au beau milieu du lit. Maintenant s’ajoutaient les draps à laver. Exaspérée, la moutarde me monta au nez et j’ai crié après ma cadette. « Veux-tu me dire pourquoi tu gardes un vieux caillou malpropre dans tes draps et pourquoi ce vieux papier de gomme traîne sur ta table de chevet? Il me semble que ce n’est pas compliqué de le mettre dans la poubelle qui est juste là. » Joignant le geste à la parole, je tirai l’emballage de gomme dans la corbeille tandis que ma fille de cinq ans le rattrapa au vol en s’exclamant : « Attends! »

Puis, elle ferma les yeux et le huma. « Ça sent bon. »

Et saisissant le vilain caillou, elle déclara que c’était son oiseau.

Phrenssynnes qui étend du linge sur la corde (crédit photo Lhom)
Boite à souvenirs (crédit photo Phrenssynnes)

La boite à souvenirs

 

 

Je suis descendue de mes grands chevaux, me suis assise sur le bord du lit pour observer la fameuse roche et prendre conscience qu’il présentait vraiment la forme d’un geai bleu. Puis, j’ai, moi aussi, humé la senteur d’essence de menthe. Je me suis quand même demandée comment j’allais lui faire comprendre qu’on ne pouvait pas conserver tous les bouts de papier jusqu’à ce que l’odeur en ait disparu.

Pourtant, j’ai placé le geai bleu dans sa boite à souvenirs.

Une des premières œuvre d'art (crédit photo Phrenssynnes)

Le plaisir de la semaine d’une grand-mère

 

 

 

Cette semaine, j’ai eu un gros plaisir. Ma petite-fille, lors de sa visite, portait la robe de baptême de sa mère. Et oui! Je l’avais gardée.

Vous l’avez compris, un de mes plus grands défauts est de conserver toutes sortes de choses. J’ai de la difficulté à me débarrasser de toute ma collection de cossins. Après réflexion, j’ai découvert que ce défaut me vient du fait que j’attache une valeur sentimentale aux objets.

Je n’ai pas retrouvé le fameux caillou mais cette première œuvre d’art qu’il me fait plaisir de vous partager ainsi que la robe.

Imaginez toutes ces années avec une telle philosophie. On se retrouve avec une maison bien remplie.

 Et vlan pour le minimalisme.

Robe de baptême (crédit photo Kit4)

La conclusion d’une grand-mère

 

Mais ce n’est pas la raison pour laquelle je vous raconte ces histoires.

La vie est remplie de soucis, de stress au travail, de fatigue ressentie, de contrariétés au quotidien et de listes de tâches à réaliser. Mais l’essentiel, c’est que vous ne retiendrez pas tout cela. Le sujet de la réunion de bureaux, ce qui vous a obligé à faire du ménage et votre chicane avec votre conjoint s’estomperont.

Vous vous souviendrez des histoires de geai bleu et de Zincofax.

Photo de Lhom

Une grand-maman qui regarde vers l’avenir ou le chemin parcouru? 

Une grand-mère qui regarde la montagne (criédit photo Lhom)

Et vous? Conservez-vous beaucoup d’objets souvenirs?

Je vous remercie d’avoir lu cette chronique.

Si vous avez aimé cet article, je vous exprime toute ma gratitude si vous le partagez avec vos amis, votre famille ou sur les réseaux sociaux. 

Je suis également reconnaissante que vous ayez pris le temps de lire mon texte au complet et de contribuer à la popularité du blogue!

J’attends vos commentaires avec plaisir.

Je vous souhaite une bonne semaine.

Phrenssynnes

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