Quatrième de couverture :
« Depuis quand une jeune fille a-t-elle besoin qu’on lui dicte sa conduite? Si elle s’est laissé persuader trop jeune de rompre ses fiançailles, Ann Eliott n’est plus dupe. Et lorsque son ancien amant réapparaît, auréolé de gloire, l’heure n’est pas à l’indécision. Pour Anne, il est temps de faire fi des convenances et de la vanité de son entourage!
Mon impressionsur le livre de Jane Austen
J’ai lu ce roman dans le cadre de mon club de lecture. J’avoue qu’adolescente, j’étais plus Emily Brontë que Jane Austen. Il n’est jamais trop tard pour se cultiver alors je me suis lancée. Au début j’ai trouvé un peu rébarbatif le vocabulaire, les tournures et longueur des phrases de madame Austen. Peut-être que c’était la façon de parler ou d’écrire à l’époque. J’ai persévéré et comme dans toute lecture, on s’habitue à l’écriture de l’auteur et j’ai appris à estimer cette grande dame des lettres britanniques.
_________________________________________________________________________________________
» Lady Elliot avait été une excellente femme, aimable et sensée, dont le jugement et la conduite- si on pouvait pardonner l’infatuation juvénile qui lui avait valu d’être Lady Elliot- n’avaient plus requis d’indulgence par la suite. Elle s’était pliée aux faiblesses de son mari, les avait atténuées ou encore dissimulées et lui avait assuré une réelle respectabilité durant dix-sept ans »
Jane Austen
__________________________________________________________________________________________
Ce que j’ai moins aimé
Un irritant pour moi: il y a une erreur d’orthographe sur la quatrième de couverture. Vous pouvez la voir dans mon extrait ci-haut en souligné. « Eliott » avec un « l » et deux « t » et dans le roman le nom s’écrit « Elliot » avec deux « l » et un « t » et cela sur la première ligne du roman… Je m’en suis rendue compte en écrivant moi-même le nom… Cela nous dérange toujours quand quelqu’un n’écrit pas notre nom comme il faut. Disons pour être magnanime envers l’éditeur que Anne Elliot ne se retournera pas dans sa tombe à cause de ça puisqu’elle est un personnage fictif!
Deuxième critique, la traduction. Le moment fort du roman est cette lettre où Frederick révèle son amour à Anne. Voici LA phrase célèbre de cette lettre en anglais:
» I am half agony, half hope. »
Jane Austen
Dans l’édition 10-18, traduit par André Belamich, on lit: « Je suis partagé entre l’angoisse et l’espoir. » La définition du mot « angoisse » est un malaise né de l’imminence d’un danger. La définition du mot « agonie » est déclin précédant la mort qu’on associe à la douleur. Je crois que le traducteur n’a pas réussi à bien traduire en français toute l’émotion émanant de cette phrase écrite par Frederick. « I am half agony, half hope. » Cette phrase est si romantique que toutes les femmes voudraient entendre de la bouche de leur amoureux. Cette émotion qui rend folles d’amour toutes les fans de Jane Austen, cet émoi que l’auteure réussi à faire vivre à ses lecteurs. Frederick n’est pas angoissé, il est à l’agonie! Et il n’est pas partagé, il est déchiré! Et bien voilà, cela m’apprendra à lire des traductions…
. . .
Pour en lire plus sur Phrenssynnes se cultive.
. . .
Ce que j’ai aimé.
Ce que j’ai apprécié de l’auteure, c’est sa façon de décrire ou de nous communiquer l’état d’esprit, les émotions de ses personnages. Mais peut-être était-ce un trait de caractère de son fameux personnage principal : Anne. C’est avec délectation et un petit sourire en coin qu’on lit les détails des comportements des autres personnages décrits par Anne avec un certain recul. Comme le mentionne un critique à la fin du livre : « …cette touche exquise, qui rend intéressantes des choses et des personnages quelconques ou triviales, par la seule vérité de la description et du sentiment… » Oui, j’ai aimé la «touche exquise » de Jane Austen.
Ceci étant dit, Persuasion est une excellente lecture. J’espère que vous passerez un bon moment à déguster ce roman mythique avec une bonne tasse de thé. Évidemment.
Bonne lecture.
Phrenssynnes
J’avais commencé à le lire mais ne l’ai jamais terminé. Ça me donne le goût d’en reprendre la lecture…
Oh! Je ne l’ai jamais lu. Je vais faire la suggestion à Lhom et je le lirai moi aussi.
Quel délice te lire Phrenssynnes. Nous sommes de retour dans les Dolomites. Journée pluvieuse mais le café est aussi bon, si pas mieux dans pareil temps. Je lis « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire ». Ton chum aimerait bien ça, j’en suis certain.
Tu as raison, les mots réussissent à faire ressentir l’émotion.
J’aime ton commentaire sur la fameuse phrase « I am half agony, half hope. ». Pourquoi cette courte phrase est devenue l’une des expressions idiomatiques les plus célèbres de la littérature romantique anglaise? Probablement parce qu’en peu de mots, grâce à la puissance symbolique de cette langue, l’auteur réussit à extraire l’essence même de son œuvre. L’histoire de la tension, du déchirement que ses personnages éprouvent tout au long de leur histoire…