Le Festin de Margaret Kennedy

Margaret Kennedy est une écrivaine britannique décédée en 1967 à l’âge de soixante-et-onze ans. Je la découvre avec ce roman, Le Festin, paru en 1950.

L’action se passe en Cornouailles, au bord de la mer, en 1947, dans l’auberge de la famille Siddal.

Quatrième de couverture

Quatrième de couverture  du livre Le Festin (crédit photo Phrenssynnes)

Le livre Le Festin est séparé en huit parties : le prologue et les sept jours de la semaine qui se terminent par un évènement tragique.

La falaise surplombant l’auberge s’écrase sur celle-ci, la détruisant complètement. Je ne divulgâche rien ici, car on l’apprend dès les premières pages du bouquin. On sait qu’il y aura des victimes et des survivants.

L’accroche littéraire est là.

L’autre truc de l’écrivaine pour bien nous appâter est révélé dans l’avant-propos.

 

Citation de l’avant-propos 

« En 1937, alors qu’elle était avec des amis romanciers, la discussion s’est orientée vers les sept péchés capitaux : chacun proposait d’écrire une nouvelle où un personnage moderne incarnerait un péché. Le projet est tombé à l’eau, car tous avaient le sentiment que le résultat final serait trop déprimant. »

L’idée a fait son chemin dans l’esprit de Margaret Kennedy.

Citation du livre Le Festin

« L’orgueil, la gourmandise, l’avarice, la luxure, la colère, l’envie et la paresse sont tous réunis à l’hôtel de Pendizack. »

Cathy Rentzenbrink dans l’avant-propos

 

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book club illustration (credit DIVI)

Ce que j’ai aimé

Le Festin de Margaret Kennedy (crédit photo Phrenssynnes)

Tout au long de la fiction, plusieurs incidents se produisent. Chacun réagit à sa façon, révélant le meilleur et le pire de chacun. En conséquence, des clans se créent, des relations se brisent.

Le lecteur s’égaye à reconnaître les péchés dans les différents personnages pittoresques et ne peut que les détester.

Le récit de ce roman est écrit avec plusieurs types de narration. Certains chapitres sont des lettres écrites par des personnages ou des extraits de journaux intimes. Dans d’autres chapitres, l’auteure utilise la narration omnisciente.

Un jour, ma fille Juny m’a demandé pourquoi j’aimais lire des romans policiers. Elle ne comprenait pas pourquoi je passais beaucoup de temps dans des livres dont le sujet est un meurtre. C’est vrai que c’est morbide. La mort d’une personne, peu importe qui elle est, est horrible en soi.

Cela m’a fait réfléchir et je me suis souvenue du plaisir à lire les romans d’Agatha Christie, les premiers polars que j’ai découverts.

Agatha Christie et Margaret Kennedy

Aussi macabre que puisse être une enquête policière, on sent, dans les romans de cette écrivaine britannique, un ton, une ambiance ou une façon d’être avec une vibration joyeuse.

Est-ce la petite touche d’humour typique à la British? Est-ce cette philosophie à reconnaître tous les travers humains avec indulgente compréhension? Il y a quelque chose de positif ou de profondément humain dans la vision du monde des personnages d’Agatha Christie.

Et je reconnais, un peu, cette conception dans le roman de Margaret Kennedy.

Le Festin et le sarcasme britannique 

C’est horrible de penser qu’une falaise va s’écraser sur une auberge habitée. Mais l’écrivaine, en nous faisant découvrir les personnages dans la dernière semaine avant la tragédie, nous fait ressentir toutes sortes d’émotions.

Le chichi entre l’intendante et la femme de chambre est un régal.

Le rapprochement entre Gerry, le fils des propriétaires et une des pensionnaires de l’auberge est attendrissant.

L’habileté de l’auteure à décrire et raconter les différents évènements du récit nous amène à espérer que nos préférés survivront.

C’est un récit original et très différent que ce que je lis d’habitude. Une histoire qui nous raconte aussi une époque d’après-guerre avec la déchéance des riches britanniques dont on ne parle pas souvent dans les romans.

Citation

« Ils se levèrent toutefois de leur nid dans les ajoncs et reprirent le chemin de l’abri, serrés l’un contre l’autre et s’arrêtant souvent pour s’embrasser et s’exclamer. La lune continuait de s’élever au-dessus des collines et jetait une nappe d’argent sur les buissons au moment où ils arrivèrent à l’abri. »

Margaret Kennedy

Quatrième de couverture  du livre Le Festin (crédit photo Phrenssynnes)

Ce que j’ai moins aimé

 

Étant donné qu’il y a une panoplie de personnages, on s’y perd un peu au début. Mais avec la qualité de l’écriture, on finit par tous les démêler.

Pourquoi le titre Le Festin

Parmi les clients de l’hôtel, il y a plusieurs enfants. Ceux-ci, avec l’aide d’adultes, organisent une fête pour la première fois de leur vie. C’est un véritable festin, voilà le lien avec le titre.

Photo de Lhom

Lhom cède sa place, cette semaine, à @thecozylifestyle_. Une jeune Instagrameuse qui a réussi, dans ce cliché, à saisir la candeur et la joie pure de l’enfance. Cette même gaieté qui a inspiré les enfants du livre Le Festin à préparer une fête mémorable.

Candeur et naïveté de l'enfance (crédit photo Thecozylifestyle_)

Recommandations

En bref, c’est un excellent roman à lire:

  • Avant de visiter les Cornouailles ou l’Angleterre.
  • Si vous aimez les romans avec un léger ton sarcastique.
  • Pour découvrir une femme écrivaine.

 

Connaissiez-vous cette auteure?

Je vous remercie d’avoir lu cet article. Si vous l’avez aimé, je vous invite à le partager.

J’attends vos commentaires avec plaisir.

Bonne semaine.

Phrenssynnes

P.S. Les auteurs et éditeurs mentionnés n’ont pas été mis au courant de ce projet avant publication.

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