L’anomalie d’Hervé Le Tellier

 

J’ai lu pour vous le livre L’anomalie d’Hervé Le Tellier, gagnant du prix Goncourt en 2020.

C’est la première fois que je lis les écrits de cet auteur.

Je ne saurais vous dire la raison pour laquelle j’ai sélectionné ce roman. J’ai dû voir une recommandation positive à cet effet sur le Net, car d’habitude, les prix Goncourt me rebutent un peu. Disons que ces œuvres, choisies par l’Académie Goncourt, ne m’ont pas toujours impressionnée.

Quatrième de couverture de L'anomalie(crédit photo Phrenssynnes)

On ne doit pas mélanger les deux Académies: la Française et la Goncourt.

Je remarque, lors de mes recherches, que, parmi les membres de la prestigieuse Académie Goncourt, figure l’écrivain Pascal Bruckner dont j’ai récemment critiqué le livre Une brève éternité.

Quatrième de couverture de L’anomalie

Je vous laisse lire la quatrième de couverture sur cette photo, si vous le désirez.

Ce que j’ai aimé

L’intrigue de cette œuvre, publiée fin août 2020 chez Gallimard, se passe en 2021. Je classerais ce livre dans la catégorie de science-fiction, mais d’une façon atypique. Cela, parce qu’un phénomène digne de cette classification littéraire survient dans l’histoire. Par contre, l’auteur met l’accent sur la vie des personnages. Et non pas sur cette anomalie aberrante que le lecteur constate vers le milieu du bouquin.

Je ne m’attendais pas à une histoire du genre chez Gallimard, mais de toute façon j’adore la science-fiction.

Livre L'anomalie sur coussin(crédit photo Phrenssynnes)

J’ai aimé la brochette variée des protagonistes décrits dans la quatrième de couverture. La liste des héros est assez longue.

Dans la première section du livre, nous rencontrons les personnages, la deuxième partie nous révèle la fameuse anomalie. Et, dans la troisième, nous constatons les conséquences de l’anomalie sur la vie des caractères choisis par l’auteur.

Hervé Le Tellier compose bien et on ne ressent pas de lourdeur littéraire dans son style. Certains écrivains nous gargarisent parfois d’une façon irritante avec l’étendue de leur riche vocabulaire. D’autres fois, d’interminables phrases nous assomment.  Ce n’est pas le cas ici.

J’aime l’originalité de l’histoire et la crédibilité du vécu de chaque personne après l’anomalie.

« Victor Miesel ne manque pas de charme. Son visage longtemps anguleux s’est adouci avec les années, et ses cheveux drus, son nez romain, sa peau mate peuvent évoquer Kafka, un Kafka vigoureux qui serait parvenu à dépasser la quarantaine. Son grand corps est long, encore mince bien que la sédentarité inhérente à son métier l’ait quelque peu empâté.

Car Victor écrit. »

Hervé Le Tellier

Dernier point que j’aime, ce bouquin se révèle être un authentique page turner avec un brin d’humour sarcastique. Et c’est un bon livre à lire si vous prenez l’avion entre Paris et New York.

 

 

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book-club_illustration-10 (crédit DIVI)

Ce que j’ai moins aimé

 

Cette ironie de l’auteur nous fait prendre conscience à quel point certains humains dans le monde actuel peuvent être détraqués. Il n’a pas tort et son œuvre est aussi un kaléidoscope d’images des multiples fléaux perturbant notre société. Ma foi, c’est décourageant et désolant.

La fin du livre m’a un peu déplu. À la place de l’auteur, j’aurais omis les quatre derniers paragraphes. Cela aurait engendré une fin ouverte et aurait donné au lecteur l’espoir d’une suite. Car on veut en savoir plus sur cette histoire. Assurément!

Photo de Lhom

 

Cette semaine, Lhom nous présente, en lien avec cette histoire incroyable d’Hervé Le Tellier, une photo de nuit de la ville de New York.

New York city la nuit (crédit photo Lhom)

Et vous? Aimez-vous lire les gagnants des différents prix littéraires? Avez-vous lu cet auteur?

Bonne semaine.

Phrenssynnes

P.S. Hervé Le Tellier, ses éditeurs et les personnes mentionnées dans cet article, n’ont pas été mis au courant de ce projet avant publication.