Les hommes ont peur de la lumière

J’ai lu Les hommes ont peur de la lumière de Douglas Kennedy. C’est le deuxième roman de cet auteur que je découvre. En 2019, je vous avais fait une critique de La symphonie du hasard.

Kennedy est un écrivain américain reconnu particulièrement pour dénoncer le puritanisme religieux aux États-Unis. Dans ce roman publié en 2021, il nous en fait une démonstration criante.

Quatrième de couverture

Quatrième de couverture livre de D Kennedy(crédit photo Phrenssynnes) ph

Ce que j’ai aimé

Il se crée une très belle relation d’amitié entre Brendan, le chauffeur Uber et la cliente Elise.

J’ai beaucoup d’admiration pour le talent de Douglas Kennedy car l’idée de l’intrigue m’a impressionnée. L’auteur place ses héros dans une situation représentative du débat profond de l’Amérique actuelle. Les personnages sont confrontés à de sévères divergences au sein de leur propre famille, comme au cœur de leur nation. Je trouve que la trame percutante est habilement choisie pour démontrer l’antagonisme dans lequel les Américains doivent faire face au quotidien.

L’Amérique est contrainte à une dichotomie noire ou blanche alors qu’en réalité, l’être humain doit naviguer, non seulement dans différentes nuances de gris mais parfois dans une myriade de couleurs.

Les 256 pages se lisent bien et l’écriture fluide. La traduction d’un bon ton n’est pas agaçante comme certaines peuvent l’être souvent, pour nous les Québécois.

La dernière partie de l’histoire nous happe, un véritable suspense mené d’une main de maître. Tel que promis sur la quatrième de couverture, le thriller est haletant.

Citation de Les hommes ont peur de la lumière

Voici une citation où j’aime bien le rythme et le talent de l’auteur pour, non seulement décrire une situation mais aussi nous la faire sentir.

«Elle est sortie de la voiture et s’est approchée de l’entrée à petits pas hésitants, à croire qu’elle redoutait une nouvelle explosion. Puis elle s’est arrêtée et a redressé les épaules, soudain résolue. Déterminée. Sans crainte.

Mais quand elle s’est retournée vers moi, j’ai lu quelque chose dans son regard. Ni colère ni ressentiment. De l’inquiétude. De l’inquiétude pour elle-même et pour moi.»

Douglas Kennedy

Couverture de Les hommes ont peur de la lumière (crédit photo Phrenssynnes)

Au début de Les hommes ont peur de la lumière, l’auteur nous démontre les difficultés et la vulnérabilité auxquelles sont confrontés les chauffeurs Uber. J’ai apprécié ces explications et la critique sociale de cette compagnie.

Citation

» On ne travaille pas chez Uber.

 

Personne ne travaille chez Uber.

 

On conduit pour Uber.

 

Alors, même si on n’est pas leur «employé» à proprement parlé…

 

On est leur prisonnier.»

 

Douglas Kennedy

Ce que j’ai moins aimé

 

Par contre, j’ai remarqué quelques longueurs dans les précisions des problèmes financiers de Brendan. J’avoue que c’est la seule page lue en diagonale.

C’est un bouquin à lire si vous allez à Los Angeles. Il vous fera découvrir une réalité poignante de cette ville. Personnellement, j’ai trouvé que l’histoire ne me donnait pas envie d’aller visiter à nouveau cette ville!

 

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book club illustration (credit DIVI)

Conclusion de cette critique sur Les hommes ont peur de la lumière

J’ai beaucoup aimé ce livre mais surtout la fin. Trois courtes phrases incisives qui résument l’émotion que ressentent sûrement beaucoup d’Américains chaque jour.

Cette fin m’a touchée.

 

Photo de Lhom

En lien avec le livre Les hommes ont peur de la lumière, Lhom nous présente cette semaine une photo qu’il a prise, il y a quelques années, à Los Angeles. Je crois que c’est une bonne représentation du volumineux trafic de cette grande ville américaine.

Trafic près de L.A. (crédit photo Lhom)

Connaissiez-vous cet auteur? Aimez-vous Douglas Kennedy?

J’attends vos commentaires avec plaisir.

Bonne  semaine.

Phrenssynnes

P.S. Les auteurs et éditeurs mentionnés n’ont pas été mis au courant de ce projet avant publication.