Halloween
Enfant, j’adorais me déguiser.
Mon petit frère et moi avions sept années de différence, ce qui me permettait d’étirer l’âge pour fêter l’Halloween. Pour mon plus grand plaisir, j’avais hérité de la tâche de l’accompagner. Je continuais à ramasser des friandises alors que mes copines se jugeaient trop grandes.
Se déguiser à l’école
À l’école, nous avions comme projet obligatoire d’écrire des sketches. Il s’agissait de petites pièces de théâtre que nous composions en groupe. On devait ensuite les jouer devant la classe.
Et là, il fallait se déguiser. Youpi!
Je me souviens, entre autres, d’une fois à la fin de l’école primaire. Dans une scène, je jouais le rôle d’une épouse si en colère contre son mari, qu’elle lui lançait un œuf. Mon mari était joué par un rouquin, Michel qui restait au bout de notre rue. Son déguisement consistait en de vieux habits et une vieille calotte verte que j’avais chipés à mon père. Je ne me souviens pas des détails de l’histoire. Mais je me rappelle que j’avais un œuf. Un seul.
J’avais bien mimé la colère, je lui criais après, alors que lui devait s’éloigner de moi, comme prévu dans le scénario. Nous avions pratiqué la scène mais pas le geste.
J’ai toujours été une enfant gauche. Je n’étais pas très douée pour les sports et je n’avais jamais lancé une balle de baseball de ma vie. Michel devait le savoir.
Et, je lui ai lancé l’œuf. J’ai visé dans le mille, à mon grand étonnement!
En plein derrière la tête, dans le milieu de la casquette verte.
Je fus si étonnée. Et lui aussi. Le rythme de son pas diminua pendant que l’œuf visqueux lui dégoulinait dans le cou.
Mais « The show must go on! »
Michel et moi avons réussi, avec beaucoup de difficulté, à retenir notre fou rire pendant que toute la classe se bidonnait.
Je ne sais pas si mon père a porté sa calotte verte après cet évènement!
L’Halloween pour mes enfants
J’ai transmis à mes filles la joie de fêter cette journée d’épouvante.
La première fois que nous avons sonné aux portes, ma fille aînée devait avoir environ deux ans. Dès les premiers bonbons, elle s’est assise sur le bord du trottoir et a commencé à les déguster. J’ai dû travailler fort pour la persuader de continuer la collecte.
Au fil des ans, nous l’avons fait malgré le froid et même la neige. Les enfants revenaient excitées de l’école. J’avais prévu un souper rapide et ensuite je les déguisais. Puis, vers vingt heures, épuisées, elles déversaient chacune leur montagne de friandises sur le tapis du salon.
Des jours et des jours de gâteries.
Depuis le temps, cette fête, d’origine américaine est de plus en plus soulignée au Québec. Elle met un petit grain de sel dans la noirceur de l’automne. Nous achetons tous des citrouilles et d’autres décorations.
J’essaye de faire ma part et de cuisiner la citrouille au lieu de la jeter aux poubelles.
L’Halloween pour une grand-mère
Depuis que je suis grand-mère, ma fille m’a prévenue que les choses ont changé. Non seulement on doit avoir une citrouille mais elle doit être illuminée pour avoir la visite des enfants déguisés. D’une année à l’autre, l’achalandage fluctue et cet automne, nous avons eu peur de manquer de bonbons. Il faut croire que la chandelle dans la citrouille a attiré la clientèle!
Si nous n’avions pas cette fête, il faudrait l’inventer.
Comme les autres plaisirs de cette sombre saison : cuisiner de la soupe à la courge butternut, se délecter de gâteau aux pommes et rêver d’une dinde avec de la purée de patate douce. Lire un bon roman avec une tasse de thé. Grimper des montagnes sur des sentiers remplis de feuilles mortes. Et pourquoi ne pas participer au NaNoWriMo?
L’automne s’avère une belle saison pour écrire.
En conclusion, je ne sais pas ce qu’est devenu Michel. En tout cas, il n’est pas devenu acteur.
Moi non plus, pourtant j’aimais bien me déguiser et jouer la comédie.
C’est peut-être là que j’ai pris le goût d’écrire et espérer faire rire toute la compagnie.
Photo de Lhom
Dans le thème de saison, Lhom nous présente une photo des décorations que l’on peut voir en saison à Ogunquit, Maine. Ça vaut le déplacement!
Je vous remercie d’avoir lu cette chronique au complet!
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J’attends vos commentaires avec plaisir.
Bonne semaine.
Phrenssynnes
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À chacun sa tasse de thé! C’est vrai, que c’est une journée fatigante pour les professeurs et que le soir vous deviez avoir moins d’énergie!
Je n’en reviens pas! Ça ne m’est jamais arrivé.
Oh! Arrêter de passer pour l’Halloween c’est comme faire deuil d’une partie de ton enfance.
Tu as une belle relation avec la fête de l’Halloween. De mon côté, c’est une journée que je trouve épuisante en tant qu’enseignante . En tant que maman, j’aime bien permettre à mon ado de faire une fête entre amies à la maison, mais quand elle était petite, passer pour les bonbons ne me passionnait pas…! J’aimais bien déléguer la tâche à son papa…!
Une année, je me suis déguisée en sorcière et suis allée, avec mon balai et mon chat, visiter les élèves à l’école de mes enfants.
Mon déguisement était si réaliste que mon fils et ma fille ne m’ont pas reconnue. Mais le chat a attiré leur attention. Et c’est là que leur stupéfaction a fait la magie de l’Halloween. Aujourd’hui, ils en parlent encore ♀️
Merci pour ce beau partage à travers les temps. Tu a été chanceuse de prolonger ça. Je me rappelle de la première année que je n’y ai pas participé. J’en souffre encore. .