Halloween

Enfant, j’adorais me déguiser.

Mon petit frère et moi avions sept années de différence, ce qui me permettait d’étirer l’âge pour fêter l’Halloween. Pour mon plus grand plaisir, j’avais hérité de la tâche de l’accompagner. Je continuais à ramasser des friandises alors que mes copines se jugeaient trop grandes.

Halloween dans les années 70 (crédit photo Phrenssynnes)
Masque d'Halloween (crédit photo Phrenssynnes)

Se déguiser à l’école

À l’école, nous avions comme projet obligatoire d’écrire des sketches. Il s’agissait de petites pièces de théâtre que nous composions en groupe. On devait ensuite les jouer devant la classe.

Et là, il fallait se déguiser. Youpi!

Je me souviens, entre autres, d’une fois à la fin de l’école primaire. Dans une scène, je jouais le rôle d’une épouse si en colère contre son mari, qu’elle lui lançait un œuf. Mon mari était joué par un rouquin, Michel qui restait au bout de notre rue. Son déguisement consistait en de vieux habits et une vieille calotte verte que j’avais chipés à mon père. Je ne me souviens pas des détails de l’histoire. Mais je me rappelle que j’avais un œuf. Un seul.

J’avais bien mimé la colère, je lui criais après, alors que lui devait s’éloigner de moi, comme prévu dans le scénario. Nous avions pratiqué la scène mais pas le geste.

J’ai toujours été une enfant gauche. Je n’étais pas très douée pour les sports et je n’avais jamais lancé une balle de baseball de ma vie. Michel devait le savoir.

Et, je lui ai lancé l’œuf. J’ai visé dans le mille, à mon grand étonnement!

En plein derrière la tête, dans le milieu de la casquette verte.

Je fus si étonnée. Et lui aussi. Le rythme de son pas diminua pendant que l’œuf visqueux lui dégoulinait dans le cou.

Mais « The show must go on! »

Michel et moi avons réussi, avec beaucoup de difficulté, à retenir notre fou rire pendant que toute la classe se bidonnait.

Je ne sais pas si mon père a porté sa calotte verte après cet évènement!

Halloween couple de zombies (crédit photo Phrenssynnes)

L’Halloween pour mes enfants

J’ai transmis à mes filles la joie de fêter cette journée d’épouvante.

La première fois que nous avons sonné aux portes, ma fille aînée devait avoir environ deux ans. Dès les premiers bonbons, elle s’est assise sur le bord du trottoir et a commencé à les déguster. J’ai dû travailler fort pour la persuader de continuer la collecte.

Au fil des ans, nous l’avons fait malgré le froid et même la neige. Les enfants revenaient excitées de l’école. J’avais prévu un souper rapide et ensuite je les déguisais. Puis, vers vingt heures, épuisées, elles déversaient chacune leur montagne de friandises sur le tapis du salon.

Des jours et des jours de gâteries.

Depuis le temps, cette fête, d’origine américaine est de plus en plus soulignée au Québec. Elle met un petit grain de sel dans la noirceur de l’automne. Nous achetons tous des citrouilles et d’autres décorations.

J’essaye de faire ma part et de cuisiner la citrouille au lieu de la jeter aux poubelles.

Citrouille Halloween 2024 (crédit photo Phrenssynnes)
Tasse de thé (crédit photo Phrenssynnes)

L’Halloween pour une grand-mère

Depuis que je suis grand-mère, ma fille m’a prévenue que les choses ont changé.  Non seulement on doit avoir une citrouille mais elle doit être illuminée pour avoir la visite des enfants déguisés. D’une année à l’autre, l’achalandage fluctue et cet automne, nous avons eu peur de manquer de bonbons. Il faut croire que la chandelle dans la citrouille a attiré la clientèle!

Si nous n’avions pas cette fête, il faudrait l’inventer.

Comme les autres plaisirs de cette sombre saison : cuisiner de la soupe à la courge butternut, se délecter de gâteau aux pommes et rêver d’une dinde avec de la purée de patate douce. Lire un bon roman avec une tasse de thé. Grimper des montagnes sur des sentiers remplis de feuilles mortes. Et pourquoi ne pas participer au NaNoWriMo?

L’automne s’avère une belle saison pour écrire.

En conclusion, je ne sais pas ce qu’est devenu Michel. En tout cas, il n’est pas devenu acteur.

Moi non plus, pourtant j’aimais bien me déguiser et jouer la comédie.

C’est peut-être là que j’ai pris le goût d’écrire et espérer faire rire toute la compagnie.

Photo de Lhom

Dans le thème de saison, Lhom nous présente une photo des décorations que l’on peut voir en saison à Ogunquit, Maine. Ça vaut le déplacement!

Halloween à Ogunquit (crédit photo Lhom)

Je vous remercie d’avoir lu cette chronique au complet!

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Je suis également reconnaissante que vous ayez pris le temps de lire mon texte au complet et de contribuer à la popularité du blogue!

J’attends vos commentaires avec plaisir.

Bonne semaine.

Phrenssynnes

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